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Chlore dans les piscines : est-il encore utilisé ?

Les réglementations françaises n’interdisent pas l’utilisation du chlore dans les piscines privées, contrairement à certaines croyances. Malgré l’apparition de solutions alternatives, ce désinfectant reste majoritaire, aussi bien dans les installations collectives que chez les particuliers. Les cas d’irritations cutanées ou respiratoires liés aux chloramines, issues de la réaction du chlore avec des matières organiques, continuent cependant d’être signalés chaque été.

Les recommandations officielles insistent sur le contrôle strict des dosages et la surveillance régulière de la qualité de l’eau. Les fabricants, eux, multiplient les innovations pour réduire la quantité de produits chimiques nécessaires, sans pour autant éliminer totalement le recours au chlore.

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Le chlore, toujours incontournable dans les piscines ?

En France, le chlore demeure solidement ancré dans les habitudes des propriétaires de piscine. Son efficacité contre la prolifération des bactéries, virus et algues n’est plus à démontrer : année après année, il s’impose comme la solution la plus courante, que l’on soit simple particulier ou responsable d’un centre aquatique. Maintenir un taux compris entre 1 et 3 ppm, c’est la garantie d’une désinfection qui tient la route, sans exposer les baigneurs à des risques inutiles. Impossible cependant de faire l’impasse sur la surveillance du pH : entre 7,2 et 7,6, l’équilibre est idéal, à la fois pour préserver la peau et pour éviter la formation de composés gênants. Ajuster ce paramètre n’a rien d’anecdotique, c’est une nécessité pour garder une eau saine et agréable.

Les autorités sanitaires, épaulées par l’Union européenne, ont resserré l’étau réglementaire autour des produits chlorés. Désormais, l’hypochlorite de calcium et l’acide trichloroisocyanurique sont étiquetés substances dangereuses. Le ministère de la Santé, de son côté, publie régulièrement des recommandations sur les risques liés à leur stockage et leur utilisation. Résultat : la prudence doit primer, aussi bien lors de la manipulation que du dosage, sous peine de s’exposer à des incidents parfois graves.

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Les alternatives existent et séduisent une partie des usagers, mais le chlore continue de dominer grâce à sa facilité d’emploi et à la rapidité de son action. L’automatisation s’invite de plus en plus dans les bassins : régulateurs électroniques, tests instantanés, tout est réuni pour ajuster le niveau de chlore et le pH au plus juste. Ces outils, désormais accessibles, permettent un entretien précis, limitant les erreurs humaines et optimisant réellement la gestion de l’eau.

Voici ce qu’il faut retenir sur le rôle du chlore et sa gestion :

  • Le chlore reste le désinfectant le plus efficace et le plus utilisé pour l’eau de piscine.
  • L’efficacité du traitement dépend étroitement du pH, idéalement entre 7,2 et 7,6.
  • Un taux de chlore entre 1 et 3 ppm est préconisé par les autorités sanitaires.
  • La manipulation des produits chlorés doit se faire avec rigueur et précaution.

Comment le chlore désinfecte l’eau : fonctionnement et limites

Le fonctionnement du chlore ne laisse pas de place au hasard : une fois dissous dans l’eau, il libère de l’acide hypochloreux (HOCl), un oxydant redoutable pour neutraliser bactéries, virus et algues. Cette réaction s’attaque sans détour à la structure cellulaire des micro-organismes, les éliminant en quelques minutes dès lors que le taux de chlore et le pH sont bien réglés. Un pH situé entre 7,2 et 7,6 reste la référence pour garantir la meilleure efficacité du traitement, tout en limitant la production de sous-produits indésirables.

Pour contrer la dégradation rapide du chlore sous l’effet des UV, l’acide cyanurique s’invite comme stabilisant. Les formes disponibles sur le marché sont nombreuses : pastilles, granulés, poudre, ou liquide. Chaque format s’adapte à la typologie du bassin, à la fréquence d’utilisation, ou encore à la présence d’un électrolyseur au sel, qui fabrique le chlore à la demande à partir du sel dissous dans l’eau.

Mais la méthode a ses zones d’ombre. Un dosage excessif ou un pH mal maîtrisé favorise l’apparition de chloramines, responsables d’odeurs désagréables et d’irritations. Certains agents de chloration, tels que l’hypochlorite de calcium ou l’acide trichloroisocyanurique, requièrent une manipulation particulièrement attentive. Les incidents liés à une mauvaise utilisation ne sont malheureusement pas rares.

Pour mieux visualiser les points clés du fonctionnement et des limites du chlore :

  • Un taux de chlore situé entre 1 et 3 ppm reste la référence pour une désinfection efficace.
  • L’automatisation (testeurs électroniques, régulation) facilite la surveillance du pH et du chlore.
  • L’utilisation de stabilisants comme l’acide cyanurique prolonge l’action du chlore dans l’eau.

Risques pour la santé et formation des chloramines : ce qu’il faut savoir

À chaque baignade, sueur, cosmétiques ou urée transportés par les nageurs se mêlent à l’eau. Le chlore réagit alors avec ces matières organiques, créant les fameuses chloramines. Ces composés volatils, à l’origine d’odeurs piquantes et d’irritations, sont bien connus des habitués des piscines couvertes : yeux rougis, gorge irritée, sensation d’inconfort, autant de signaux d’alerte. Parmi elles, la trichloramine (NCl3) attire une attention particulière. L’ANSES retient une limite de 0,3 mg/m³ dans l’air, tandis que l’INRS accepte jusqu’à 0,5 mg/m³.

Un surdosage de chlore ou un pH déréglé intensifient la formation de ces substances indésirables, rendant l’eau agressive pour la peau et les muqueuses. Irritations cutanées, conjonctivites, gêne respiratoire : enfants, nageurs assidus et personnel des piscines sont les premiers touchés. À cela s’ajoute la dégradation prématurée des revêtements, qu’il s’agisse de coques polyester, de carrelages ou de liners, sans oublier la détérioration rapide du linge de bain.

Pour limiter les risques liés aux chloramines et préserver la qualité de l’eau et de l’air, quelques bonnes pratiques s’imposent :

  • Les chloramines nuisent au confort des baigneurs et à la qualité de l’air des piscines.
  • Respecter les taux de chlore et de pH permet de maîtriser leur formation.
  • Prendre une douche avant de nager réduit significativement l’apport de matières organiques.

Certains sous-produits issus de la chloration peuvent également contaminer les milieux naturels si l’eau n’est pas correctement traitée avant rejet. La gestion de la chimie de l’eau s’impose donc comme un enjeu de santé publique, mais aussi de durabilité pour les installations.

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Entretenir sa piscine aujourd’hui : bonnes pratiques et alternatives au chlore

Oubliez l’époque où l’on se contentait de jeter quelques pastilles de chlore à la va-vite. L’entretien moderne d’une piscine requiert un suivi précis du taux de désinfectant à l’aide d’un testeur électronique. Viser un taux de chlore compris entre 1 et 3 ppm, tout en maintenant le pH de l’eau dans la fourchette idéale, c’est la base pour éviter les mésaventures et prolonger la durée de vie des équipements.

Pour ceux qui cherchent à réduire l’usage du chlore, plusieurs alternatives s’offrent à eux. Le brome séduit par sa stabilité, notamment dans les spas ou piscines chauffées, et l’absence d’odeur marquée. L’oxygène actif, apprécié pour sa capacité à désinfecter sans générer de sous-produits irritants, fait également son chemin. Les systèmes à UV ou à ozone viennent compléter cette liste, éradiquant bactéries et algues sans ajout de produits chimiques persistants.

Voici quelques gestes et solutions à privilégier pour concilier hygiène, confort et respect de l’environnement :

  • Le brome et l’oxygène actif constituent des alternatives crédibles, en phase avec les attentes actuelles.
  • Une filtration performante permet de réduire la quantité de désinfectant nécessaire.
  • Le stockage sécurisé des produits limite grandement le risque d’incident domestique.

Filtration soignée, analyse hebdomadaire de l’eau, adaptation du dosage selon la fréquentation du bassin : les bonnes pratiques deviennent la norme, portées par des enseignes spécialisées comme Les Piscines de Marie-Laure ou Pool Planet, qui accompagnent les propriétaires vers une gestion raisonnée et innovante. Le chlore ne disparaît pas du paysage, mais il se voit pousser sur le terrain de la responsabilité. La piscine de demain ? Plus sûre, mieux contrôlée, et surtout, pensée pour durer.

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